RETOUR AUX SOURCES
Le Domaine de La Croix, berceau du village de La Croix-Valmer, possède une histoire riche et captivante. Fondé en 1882, il a traversé les époques, alternant entre périodes de déclin et heures de gloire, témoignant ainsi de sa résilience et de son évolution constante.
La légende de la Croix
A l’origine de ce nom, une antique histoire. Ou plutôt une légende.
Constantin, 34e empereur romain, se serait arrêté près de notre rivage en 312, en se rendant à Rome.
Une vision l’aurait soudain frappé et une croix serait apparue dans le ciel.


Il aurait alors été informé de sa victoire face à son beau-frère Maxence, à la bataille du pont Milvius : « In hoc signo vinces » (« par ce signe, tu vaincras »). Cette voix aurait alors provoqué sa conversion au christianisme.
En réalité, aucun historien n’est jamais parvenu à préciser où cette vision avait eu lieu…
La naissance du Domaine
Tout commence en 1882 avec l’arrivée d’Albert de Vrégille à Gassin.
Originaire de Franche-Comté, ancien militaire et passionné d’œnologie, cet homme entreprenant fut un véritable visionnaire.
Séduit par notre territoire, par la beauté de ses sites, de sa baie et de son climat, il décida d’y implanter un domaine viticole et touristique légendaire.
La même année, il acquit 230 hectares et fonda « Le Domaine de La Croix et Cavalaire ». Ce domaine s’étendait des limites de Gassin-Ramatuelle à celles de Pardigon.


En 1892, l’exploitation viticole couvrait 100 hectares et produisait un vin de qualité. Durant cette période, des routes furent tracées, des quartiers structurés, comprenant quatre fermes, une chapelle, une imposante cave, des villas, des logements et des commerces. Le domaine employait plus de 30 personnes, logées sur place. La Croix-Valmer était en train de naître…

L'arrivée de deux industriels
Dès 1892, pour développer l'activité balnéaire et obtenir des fonds, M. de Vrégille dut émettre 35 nouvelles actions afin de fonder la Société anonyme des Terrains et Vignobles de La Croix et Cavalaire.
Cette société anonyme fut modifiée en 1893 et 1895, et un nouvel appel à souscription fut lancé auprès de 20 actionnaires supplémentaires. Dans le but de se propulser dans le tourisme, en 1898, le Domaine émit de nouvelles actions.
C’est alors qu’en 1898, deux Lyonnais firent leur apparition. Hélas, cette opération révéla qu’il manquait plus de 50 hectares sur les 180 hectares garantis aux souscripteurs.
Pour apaiser les tensions au sein de la société, Albert de Vrégille fut contraint d’abandonner ses propriétés. Le fondateur disparut ainsi du domaine qu’il avait lui-même créé.
Entre 1900 et 1945, le domaine produisait des crus classés (rosés, rouges, blancs) reconnus en France et à l’étranger. Il possédait également
une vaste cave proche de la gare. Grâce à ses 4 fermes, le domaine cultivait du blé, du maïs, des arbres fruitiers…
Le tourisme de luxe s’était développé avec la construction du “Grand Hôtel”.
Le sport balnéaire était aussi au rendez-vous sur les plages de la Douane et de Gigaro. Le domaine florissant était maître des lieux : il avait ses juristes, architectes, jardiniers, son église, ses commerces et ses écoles…

UNE RENAISSANCE REUSSIE
Après la Seconde Guerre mondiale et le débarquement sur nos plages, les vignobles ont beaucoup souffert, tant en termes de réputation que de qualité du vin. De plus, la ligne de chemin de fer a fermé en 1948, cédant la place aux transports routiers.
En 1950, le domaine vend alors certaines de ses parcelles et de ses villas pour éviter la faillite.
C’est en 2001 que le Groupe Bolloré , connu pour sa capacité à relever des défis, devient propriétaire du vignoble. L’entreprise familiale investi durablement pour redonner aux Domaine de la Croix et de la Bastide Blanche leur splendeur actuelle.
Comme il s’y était engagé, le groupe a investi d’importants moyens pour faire renaître le domaine et faire évoluer son identité.
Un labeur titanesque a été consacré à la résurrection qualitative du vignoble : 80% des vignes ont été renouvelées et d’importants investissements ont été réalisés dans les nouvelles technologies, notamment dans la création d’un chai ultra-moderne. Aujourd’hui, intégralement renouvelé, le domaine développe le fabuleux potentiel de ses terroirs et peut s’enorgueillir de proposer une intéressante palette de vins. Allant des vins sympathiques à des vins complexes et aromatiques dignes des plus belles tables, le Domaine n’a pas fini de vous surprendre.